Les rivalités sont parfois fortes au Maghreb, particulièrement entre le Maroc et l’Algérie. Les trois jeunes chambres de commerce d’ici représentant des pays de cette région ont décidé de s’unir afin d’aider leurs membres entrepreneurs, futurs entrepreneurs ou repreneurs.
L’union fait la force! C’est dans cet esprit que la jeune chambre de commerce algérienne du Canada (JCCAC), la jeune chambre marocaine du Québec (JCMQ) et la jeune chambre tunisienne du Québec (JCTQ) ont organisé pour la première fois un événement de réseautage conjoint au siège social de la Banque de développement du Canada (BDC).
Pour Tina Sebti, directrice de compte à la BDC au moment de l’événement, cette initiative est un premier pas pour faire mieux connaître et rayonner ces communautés. Cet événement de réseautage est appelé à se répéter selon elle : « On aimerait que ce genre de rassemblement se fasse tous les six mois avec des thématiques, des panélistes. C’est ma mission personnelle de multiplier les occasions pour les gens de ces communautés de rayonner. J’espère aussi contribuer à développer le sentiment d’appartenance au Québec et au Canada. »
Le but de ces rencontres et de ces activités de réseautage présente essentiellement l’atteinte des objectifs qui sont déjà proposés dans chacune des jeunes chambres :
- Favoriser le développement de carrières entrepreneuriales pour les gens de 16 à 40 ans
- Favoriser l’intégration en dirigeant les entrepreneurs et les futurs entrepreneurs aux bons endroits
- Les aider à trouver des sources de financement
- Les aider à connaître les règlementations
- Trouver du coaching et du mentorat
- Développer des liens d’affaires au niveau national et international
Mahmoud Guetif, vice-président au développement stratégique et aux services aux entreprises de la jeune chambre de commerce tunisienne du Québec ne croit pas que la discrimination constitue un gros obstacle pour les entrepreneurs maghrébins, « Ils parlent le français depuis leur jeune âge donc ceci n’est pas une préoccupation, ils s’adaptent très vite. »
Être membre de ces jeunes chambres de commerce et participer à leurs activités est une très bonne idée pour celui ou celle qui veut briser l’isolement, favoriser l’intégration et se retrouver parmi des gens de sa communauté d’origine qui vont le soutenir dans son projet entrepreneurial.
D’autant plus que pour être membre de la jeune chambre de commerce tunisienne de Montréal (JCCTQ) par exemple, à titre d’étudiante ou d’étudiant, ne vous coûtera que 40 $ pour 2 ans!
Être membre d’une de ces jeunes chambres que ce soit celle du Maroc, de l’Algérie ou de la Tunisie est un investissement profitable.
Gabriel Lefebvre, enseignant à l’EMICA
Référence : E. Martinez, Journal des affaires